Le fer à cheval

De l'hipposandale au fer en titane

Dans la nature, la croissance naturelle du sabot compense l'usure due à la marche; pour un cheval attelé ou monté, qui travaille beaucoup plus, elle ne suffit pas. Les hommes ont donc très tôt cherché à protéger le sabot du cheval; mais le ferrage reste une invention relativement récente à l'échelle de l'humanité. Les Grecs ne connaissaient pas le fer à cheval: l'historien antique Xénophon (Ve siècle avant J.C.) ne mentionne que l'embataï, qui serait une sorte de sandale de cuir lacé aux pieds de certains chevaux afin de les protéger dans les terrains marécageux ou empierrés. Les Romains utilisaient l’hipposandale : des lanières de cuir maintenaient en place des plaques métalliques dont les bords étaient relevés de façon à épouser les bords du sabot du cheval. Surtout retrouvées en Gaule, Germanie et Bretagne, elles ne servaient en fait qu'aux chevaux de trait ou à ceux au pied malade.

 

C'est vers le début du Moyen-Âge que le fer cloué apparaît en Europe Occidentale, dérivant sans doute de l'hipposandale qu'il remplace peu à peu.

Un texte de l'empereur de Byzance Léon VI le mentionne pour la 1e fois au début du Xe siècle, mais son usage ne se répandra que lentement à travers le monde. Les mentions deviennent plus nombreuses au XIe siècle (le Musée de la Maréchalerie de Saumur présente des exemplaires pouvant dater de cette époque).  L'on peut considérer que son usage s'est généralisé au XIIe siècle; mais son évolution continue encore jusqu'à nos jours. Très lente d'abord, elle débute vraiment au XVIe siècle avec l'apparition du pinçon: mais le fer est encore posé à froid.Un texte de l'empereur de Byzance Léon VI le mentionne pour la 1e fois au début du Xe siècle, mais son usage ne se répandra que lentement à travers le monde. Les mentions deviennent plus nombreuses au XIe siècle (le Musée de la Maréchalerie de Saumur présente des exemplaires pouvant dater de cette époque).  L'on peut considérer que son usage s'est généralisé au XIIe siècle; mais son évolution continue encore jusqu'à nos jours. Très lente d'abord, elle débute vraiment au XVIe siècle avec l'apparition du pinçon: mais le fer est encore posé à froid.

 

 

 

Sont alors écrits les premiers traités de maréchalerie: en 1664, Le Parfait Maréchal de Solleysel, considéré comme le père de la maréchalerie française; au XVIIIe siècle, La Manière Pratique de Ferrer les Chevaux de Selle et de Carrosse de Lafosse et L'Essai théorique et pratique sur la Ferrure de Bourgelat, qui fixent les formes du fer à cheval et des clous, -éléments qui ne changent guère

jusqu'à nos jours.


 

Au XIXe siècle, l'évolution des connaissances vétérinaires permet de perfectionner encore les techniques et les fers orthopédiques deviennent de plus en plus complexes: elle culmine au XXe siècle dans les écoles vétérinaires et à l'Ecole de la Maréchalerie de Saumur. C'est aussi l'apparition des matières synthétiques: caoutchouc et polyuréthane pour les semelles, résine et fibre de verre pour consolider les sabots, fers en aluminium et même en titane...